Chiffrer un message

ROLAND CLERY

"Pour chiffrer un télégramme, on disposait d'un code. Dès que j'envoyais un télégramme aux Anglais je le chiffrais.
Chaque camp avait des spécialistes. Les Allemands notaient tous les télégrammes que l'on envoyait et des spécialistes les déchiffraient, en principe en 5 jours maximum. Donc il fallait qu'on fasse vite.
Les codes étaient donnés par des gars qui passaient entre l'Angleterre et la France.
C'étaient des dictionnaires.
La première lettre indiquait le dictionnaire que l'on devait utiliser. On avait des dictionnaires bulgares, soviétiques, brésiliens, …
Il fallait donc d'abord repérer la langue utilisée, puis on pouvait déchiffrer le message.
Tous les codes ont été cassés sauf un : celui de la marine américaine, car les Américains se servaient d'un dictionnaire iroquois.

Pour émettre il fallait changer d'heures tout le temps. Il fallait connaître la prochaine heure d'émission. En anglais, le code était "NEXT" : NXT dans le télégramme pour "prochain". Exemple : NXT 16 40.
Les heures changeaient à chaque fois pour qu'on ne se fasse pas repérer par la gonio.
Avec les Anglais on faisait très vite, on avait des codes pour certains messages. Exemple "73" c'était "amitié". "

LES NOMENCLATURES DE LUCIEN DUVAL : 






Messages à émettre, listes
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