Roland Cléry

Roland Cléry est entré dans la résistance très jeune.





"J'ai été médaillé. Je fais partie des 100 plus jeunes combattants volontaires de la guerre. J'ai le numéro 30, c'est-à-dire qu'il y a 29 jeunes qui se sont engagés plus jeunes que moi. "


Il raconte : 
"Un jour, un certain Marandet (c'était un pseudonyme), cherchait un opérateur radio. Il était chargé d'un réseau de renseignement qui passait des renseignements aux Anglais : où se trouvaient les régiments Allemands, leurs déplacements, …
Ces renseignements, il les communiquait par radio en alphabet morse. On appelait cela un trafic : le fait de manipuler la radio, d'envoyer et de recevoir des télégrammes. Il nous a expliqué que quatre de ses opérateurs radio clandestins avaient été capturés par les Allemands, mais qu'il avait pu sauver un poste émetteur-récepteur, et qu'il cherchait un radio.

Or moi, j'avais été scout, et j'avais appris le morse. Je m'étais ensuite inscrit dans le REF : le Réseau des Emetteurs Français, où je me défendais très bien. Il m'a donc proposé, avec l'accord de ma mère, de servir comme opérateur clandestin, pendant huit à dix jours. En fait ça a duré jusqu'à la fin de la guerre et même au-delà. J'avais 15 ans et 6 mois. C'étais en 1942. "